La section de l’Union nationale des Parachutistes 281 de Dreux « Lieutenant Antoine de La Batie » commence à retrouver des couleurs. Après plus d’une année de demi-sommeil dû aux contraintes sanitaires de la pandémie du Covid 19, une vingtaine de ses adhérents ont pu se retrouver en tenue UNP ce vendredi 7 mai en l’église Saint-Pierre de Dreux pour une belle célébration religieuse honorant les combattants de Dien-Bien-Phu et la mémoire de nos morts. L’office a été célébré par notre Padre, René Lebars en présence du maire de Dreux, Pierre-Frédéric Billet et de plusieurs présidents d’associations patriotiques. Le chœur régional parachutiste du Centre a su retrouver tout de suite ses marques avec des chants particulièrement puissants comme l’a souligné notre chef Gérard Eiselé. « Cela a été pour moi une réelle surprise car notre chœur a tout simplement progressé. Nous approchons actuellement d’un vrai chœur de soldats. Belle Marseillaise à l’extérieur après le dépôt de gerbes au pied du monument aux morts. Nos ténors ont été particulièrement félicités par le maire de Dreux pour leurs secondes voix dans le refrain ! » a t-il écrit.
Cette célébration a été une première réussie pour notre nouveau président Bertrand Deygas qui a succédé à Gérard Palais après neuf ans de présidence. Avant le début de la cérémonie, Bertrand a prononcé un mot d’accueil remarquable qui a reçu une approbation unanime et que nous joignons ici. En attendant une reprise des répétitions de chant avec nos camarades d’Orléans, de Blois et de Chartres espérée pour septembre, les premiers grands rassemblements attendus seront la foire à tout à Bû le dimanche 11 juillet et la tenue de notre stand de restauration avec buvette sur la place du Champ de Foire à Dreux le 14 juillet.
Discourt de Monsieur Bertrand Deygas, président de la section UNP 281 Dreux:
Bonjour
Merci Monsieur le Maire de nous honorer de votre présence et cela malgré un emploi du temps bien chargé Merci au Comité d’entente et aux associations de nous accompagner dans cet hommage. Merci mon père de nous accueillir dans votre église. Merci Padré de votre participation. Merci à tous de votre présence.
J’associe a cette cérémonie les Combattants du Corps expéditionnaire qui depuis 1941 se sont battus en Indochine ainsi que Les Combattants du Bataillon de Corée.
Dans l’après midi du 7 mai 1954 un silence impressionnant descendit sur DIEN BIEN PHU. C’était la fin des combats furieux qui pendant 56 jours ont vus a plus de 10 contre 1 les Paras, les Légionnaires, les colos, les métros repoussés les limites humaine au delà du possible .Ils se sont battus de toutes leurs forces, avec un courage extraordinaire avec l’énergie du désespoir, pour l’honneur des Armes et de la France.
Le calvaire des survivants n’était pas terminé. Epuisés, blessés mourants ils s’enfoncèrent dans la nuit des pistes. Leurs longues colonnes se perdirent et disparurent sans traces vers les camps de la mort lente. Un tout petit nombre reviendra de cet enfer .
Dans la cuvette de Dien bien phu que les pluies, la boue le fracas, la fureur des combats avaient transformé en un champ de bataille hallucinant, ces soldats d’élite furent des combattants magnifique. Avec générosité avec loyauté, avec héroïsme surtout, ils sont allés au bout de ce qu’exigent l’abnégation et l’esprit de sacrifice.
C’était il y a 67 ans au cours d’une guerre cruelle lointaine et incomprise des français. Le soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli .Ces vers de Saint- Exupery semblent des plus justes.
Les témoins sont le sel d’un pays. De près, ils brûlent la peau, car personnes n’a envie de les entendre. Mais ils persistent accrochés à leur mémoire. C‘est la dernière responsabilité qui nous incombe : éviter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les raisins verts de l’oubli. Honorer, commémorer, raconter, non pour juger mais pour expliquer.
Ouvrir les portes à ceux qui cherchent une trace du passé et qui refusent le silence, repiquer chaque matin le riz de nos souvenirs.